14 Dec 12 octobre 2014

Maison de Mariette Rousseau-Vermette et Claude Vermette à Sainte-Adèle

Une exposition rétrospective est en préparation pour rendre hommage à un couple formé par deux artistes importants de la modernité québécoise des années soixante-dix, Mariette Rousseau-Vermette et Claude Vermette, décédés en 2006. Nous sommes invités par Serge Murphy, cocommissaire du projet, à rendre compte de leurs espaces de vie et de travail. Le fils du couple vit en Alberta, mais il a confié à monsieur Normand et madame Jackie le gardiennage et l’entretien du petit domaine. La maison et les ateliers sont maintenus intacts, comme les artistes les ont laissés.

Cette première visite nous permet de nous faire une idée. Nous reviendrons en novembre. Il y a certains détails logistiques dont il faudra discuter et certaines restrictions à contourner. Nous n’avons pas accès à tous les espaces, nous ne pouvons pas déplacer les meubles et les objets, il n’y a pas de chauffage, et nous sommes accompagnés dans nos déplacements.

 Andrea choisit de photographier des détails en gros plans, captant les jeux de lumière à la surface des tissus, créant des formes texturées et abstraites et évoquant l’esthétique des années soixante-dix. Celia veut modifier le point de vue sur les tapisseries de Mariette en les photographiant en plein air, pour souligner leur parenté formelle avec les formes naturelles présentes dans l’environnement. Jessica veut prendre les vues réciproques des fenêtres des deux ateliers. Ces fenêtres donnent l’une sur l’autre, ce qui permettait aux artistes de communiquer à distance, l’atelier de Claude étant situé en haut du terrain et celui de Mariette en contrebas. Jin veut filmer lentement les pièces de la maison, s’attardant aux sons ambiants et aux personnes qui se parlent en travaillant. Velibor aimerait faire des enregistrements des disques et cassettes de musique restés dans les ateliers et la maison. MC s’intéresse aux notes de travail, notes de service, archives quotidiennes, factures, documents divers qui ont mobilisé pour un temps les pensées des artistes. Raymonde aime les étagères remplies d’objets rares et insolites.