13 Dec 13 juin 2016
Rencontre régulière au Post Image Lounge
Raymonde a rapporté de Mumbai onze aquarelles. Trouvées chez un brocanteur de Chor Bazaar, elles sont peut-être le résultat d’un exercice de groupe ou d’une épreuve d’entrée dans une école d’art. De mêmes dimensions, portant quelques marques d’intempéries, elles représentent toutes, avec un bonheur inégal, un bâtiment entouré de champs et de verdure autour duquel des étudiants se seraient assis pour peindre sur le thème du motif. Pour notre projet d’exposition à Mumbai, Raymonde se demande si on pourrait élaborer quelque chose à partir de ces images. Chacun de nous en choisirait une, comme point de départ, pour produire à quelque chose.
Velibor ne souhaite pas s’approprier de ces images trouvées. Quel serait le sens de tout cela ? “There is something aggressive about it . . .ˮSommes-nous en droit, nous, étrangers, de faire nôtres ces objets, de les interpréter à notre façon ? Celia répond qu’on pourrait s’en inspirer sans se référer directement à eux et sans les utiliser comme matériau, les voir comme un déclencheur en quelque sorte, et qui génèrerait autre chose.
Raymonde suggère que nous n’avons pas à faire quelque chose « sur » l’Inde ou « avec » l’Inde. Ce serait sans doute plus pertinent d’avancer dans notre travail et de le présenter tel qu’il est et nous, tels que nous sommes, des artistes travaillant ensemble à Montréal.
Plus concrètement, l’exposition sera coordonnée par What About Art ?, une agence qui assure la logistique de projets d’art public et gère des résidences d’artistes. L’agence interviendra pour nous auprès du Festival Focus de Mumbai. Nous lui enverrons des images à la fin juin.