Outrevie-Afterlife | Trip to Cacouna and Rivière-du-Loup
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Trip to Cacouna and Rivière-du-Loup

 

Raymonde invites the group to visit her summer cottage in Cacouna. It is only half an hour’s drive away from where we are staying in Kamouraska. On our way, we decide to do a tour of Rivière-du-Loup, making stops at antique shops and at a poutine place for lunch. It is an interesting drive, because we can frequently stop in the middle of the road to photograph the landscape, a playground, or a church, according to our interests. Raymonde says that it feels a bit strange to bring us to these places that belong to her and a few close friends. She has produced many of her projects in Cacouna, through the summers that she has spent there for the last fifteen years. The owner of the property wants to sell the cottage to her, and she is in the middle of deciding if she wants to buy the land or not. There is a gas pipeline project that is about to be approved by the government, and Raymonde is concerned that the drilling will be harmful for the belugas that appear frequently on the seafront’s horizon.

We spend some time at her cottage looking out at the sea and taking photos. It is a spectacular view with the low tide exposing the rocky bottom of the sea. We climb the rocks and enjoy our moments of the sublime, while aware of each other’s presence. Velibor takes some more portraits onsite, posing us carefully on the rocks and recruiting some of us as his assistants. Chih-Chien picks up some rocks to give to his son and Jessica walks up to the jetty.

De retour chez l’antiquaire, le soleil couchant embrase le ciel. Réunis dans l’arrière-cour, nous réalisons que c’est notre dernière soirée. Dans la lumière dorée, nous échangeons des impressions sur notre courte résidence. Nous avons développé des méthodes de travail. Nous avons été attentifs aux autres et avons entretenu une dynamique ouverte. Nous avons appris les uns des autres.

Chih-Chien nous a filmés au travail depuis trois jours. Il a observé la façon dont chacun s’approprie l’appareil, l’environnement, l’acte de photographier. Comme toujours, les notions de méthode et de temps de travail l’intéressent. Lors d’un arrêt sur la route, il a filmé Jessica courant avec son trépied pour cadrer le motel sur la colline alors que le soleil descendait. La luminosité changeant d’une seconde à l’autre, Jessica opérait rapidement, mais posément, sans se presser. Une autre vidéo suit Celia dans son studio improvisé de la maison du sculpteur, nous la montre défroissant le tissu en arrière-plan, plaçant et déplaçant les objets, ajustant l’appareil photo sur le trépied. Les mouvements minutieux de ses mains, l’acuité de son regard tendu vers les objets étranges ou attendrissants, tout ça est captivant à regarder.

Nous remontons la rue vers la maison du sculpteur pour le dernier repas de la série. Au menu, nous avons de la morue fraîche cuite au four avec du jus de lime, de la salade, des légumes grillés et des petites crêpes coréennes. Les préparatifs vont rondement, avec des chefs aux commandes et des assistants pour nettoyer, couper, préparer. Pendant qu’ils s’activent, on se raconte des histoires, assis à la table de la cuisine.